Histoire du Mexique

LE MEXIQUE

Le drapeau du Mexique...
« Mexique. Pays de poussières, pays de mes rêves...»

Le Mexique, c'est le pays des contrastes par excellence. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le pays est immense, 4 fois la France. Dans sa plus grande longueur, il s'étale sur 5000 km. Lorsque l'on voyage, on ne parle pas des distances en kilomètres mais en heures : il faut 50 heures pour relier Tijuana à Cancún et on traverse trois fuseaux horaires ! Et pourtant le Mexique n'apparaît pas bien grand face à son voisin américain. Mais son histoire est plus ancienne. Les Mexicains aiment bien plaisanter sur leur compte et sur leur pays que l'on perçoit encore comme un vaste territoire vierge. Ils racontent l'histoire de Dieu, qui, lorsqu'il créa le monde, réserva le meilleur pour leur pays : montagnes, fleuves, lacs, déserts, volcans, plaines... Mais son entourage lui fit remarquer qu'il était dommage de faire un si beau pays sans y mettre d'habitants. Il répondit : « Ne craignez rien, j'y mettrai les Mexicains ! » Cela pour dire que cette terre est loin d'être un don du ciel. Ce n'est que récemment que l'homme a pu conquérir l'essentiel d'un territoire immense, traversé de montagnes restées longtemps infranchissables, de forêts denses et étouffantes, de déserts infernaux, de tempêtes destructrices... Mais peu à peu, le pays se modernise et se désenclave : après tout, les Mexicains ont le temps avec eux.

L'emblème officiel du Mexique : « un aigle royal perché sur un figuier de Barbarie  dévore un serpent... »
L'emblème du Mexique

On y trouve tous les types de reliefs et de climats. A Chihuahua, au nord, on passe de 59° celsius le jour à -26° la nuit ! Record historique pour un pays de cette latitude ! Au nord, avant le 15 mai et la saison des pluies, tout est sec et jaune. La Basse-Californie et le désert du Sonora (C'est dans ce désert que furent tournées les extérieurs du film « Dune » de David Lynch, mais c'est aussi ici que les futurs astronautes américains venaient s'entraîner avant de partir explorer la Lune...). Au printemps, comme par miracle, tout redevient vert. La population vit autant au bord de la mer qu'à 3000 m d'altitude. Mexico, où se trouve près du quart des habitants du pays, est à 2500 m. A l'ouest, les ouragans tropicaux sont fréquents. A l'est, ce sont les volcans et les tremblements de terre qui sont quotidiens.

Le travail de la terre est difficile et les paysans propriétaires de leurs propres terres sont encore rares. Malgré la taille de son territoire, on ne cultive en superficie que la moitié des terres arables françaises. On y produit surtout du maïs qui sert à préparer les fameuses « tortillas » que consomment quotidiennement tous les Mexicains. La malaria transmise par les moustiques n'a été éradiquée que récemment, ce qui explique que les grandes civilisations du passé n'aient vécu que sur les grands plateaux du centre du pays, et que l'on y trouve aujourd'hui les grandes villes industrielles : Guadalajara, Querétaro, Mexico, Puebla...

Beaucoup de choses nuisent à l'homme mais les Mexicains prennent maintenant conscience de la fabuleuse richesse de leur pays; ils savent dorénavant que leur avenir peut se bâtir ici. Même si l'immigration illégale vers les états-Unis est toujours un fléau pour les deux gouvernements, il faut dire aussi que le Mexique et les USA en retirent chacun des avantages : une main-d'œuvre abondante, docile et mal payée pour les USA et du sang neuf pour son économie; des revenus non négligeables pour le Mexique qui voit souvent revenir leur travailleurs exilés finir leur vie au pays. Il n'empêche que les illégaux, les chicanos et les « wet backs » (des centaines de milliers par an !), demeure une raison de tension entre les deux pays.

Au début d'année 2017, le débat porte d'ailleurs sur la construction d'un mur entre les deux états (plus exactement son extension car des murs existent déjà depuis longtemps dans les endroits « sensibles » de la frontière) . Il est à parier que cette immigration tendra à décroître avec le décollage économique de ce pays que l'on qualifie pudiquement de « nouvellement industrialisé » et qui commence à faire entendre sa voix au sein des instances internationales.

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En 2017, on estime la population du Mexique à 120 millions d'habitants. On estime aussi à plus de 20 millions le nombre de Mexicains vivant aux états-Unis. 40 % de ruraux et 60% de citadins dont plus de 20 millions dans le district fédéral de Mexico. Il y a 65% de métis, 20% d'indiens et le reste de blancs, descendants directs des Européens.

Pour les Indiens, ont peut dire que la moitié de ces 20%, soit 5 à 6 millions, vivent encore véritablement selon les coutumes anciennes, en communautés et parlant leurs propres langues. Ce sont les Tarasques du Michoacán, les Mayas du Yucatán, lesZapotèques de Oaxaca, les Tarahumaras du Chihuahua... Dès le début de la Conquête, il faut bien voir que les Espagnols ont favorisé le métissage. Hernán Cortès lui-même avait montré l'exemple avec la « Malinche », sa maîtresse indienne qu'il finira par épouser officiellement. Chacun se respecte et c'est ce mélange qui a fait et qui fait encore la richesse et l'originalité du Mexique.

« Un temps viendra, dans les dernières années du monde,
où l'océan desserrera les liens des choses.
Une terre immense et inconnue se révèlera,
car un navigateur surviendra,
tel celui nommé Tiphis, guide de Jason,
et il découvrira un nouveau monde.
Et Thulé ne sera plus la fin des terres. »

Sénèque, Médée (Acte 2, scène III)

Christophe Colomb (1450 - 1506)
Christophe Colomb

Il faudra attendre quinze siècles pour que cette prophétie devienne réalité grâce à la persévérance d'un nommé Christophe Colomb. Mais, jusqu'à sa fin, il restera persuadé d'avoir découvert la partie extrême des Indes. Installés sur les îles des Caraïbes (Saint Domingue, Haïti, Cuba, Les Bahamas...), les Espagnols attendront plus de 20 ans avant de poser le pied sur le sol du Mexique pour la première fois. Là, un nouveau monde encore mystérieux s'ouvrait à eux : un monde immense, riche et peuplé, qu'il ne suffisait pas de découvrir ; rapidement, il s'avéra nécessaire de le conquérir. Le Mexique était un morceau de choix pour les Espagnols qui jusque là n'avaient réussit à s'implanter que sur quelques îles sans grand intérêt. Là, ils réalisèrent que cette nouvelle terre était celle qu'il attendaient depuis si longtemps : et quel pays ! Il méritait bien son nom de « Nouvelle-Espagne » !

Hernán Cortès (1485-1547)
Hernán Cortès
« Il règne en ce pays un air de paix et la fertilité y est grande pour toute chose que l'on sème »

Hernán Cortès à l'Empereur Charles Quint

C'est Hernán Cortès le véritable découvreur du Mexique. Son arrivée fut annoncée par une comète. Pour les Indiens superstitieux, le présage était mauvais. Cortès accoste en 1519 sur la presqu'île du Yucatán : c'est le territoire des Mayas. Après 20 ans d'attente à longer les côtes de ce territoire inconnu, le moment de la conquête était enfin arrivé. Et q

uelle armée pour cette conquête ! Il débarque avec 553 soldats, 16 chevaux, 13 mousquets et quelques petits canons. Il y a aussi quelques Indiens des îles qui pourrons servir d'interprète. Puis, il met le feu à ses vaisseaux pour les mettre hors d'usage et signifier ainsi à ses hommes qu'il n'y avait plus de retour possible vers l'Europe. Imaginez la scène... Habile et rusé, il est bien décidé à prendre possession de ces terres.

Les premiers Indiens rencontrés, peu nombreux, se montrent plutôt agressifs et ils sont donc massacrés. Puis, le nouvelle se répandant dans tout l'empire aztèque, on commence à les considérer comme des Dieux venus rencontrer l'Empereur Moctézuma. Leur apparence ne trompe pas. Et ces étranges animaux qui les accompagnent ne semblent-ils pas venir tout droit de l'enfer ? « Ces cerfs lourdement harnachés de grelots assourdissants, écumant de sueur et qui déchirent le terre sur leur passage » Ces animaux, les chevaux, étaient jusque-là inconnus sur le continent). Les Indiens commencèrent à s'inquiéter : Quetzalcoátl était-il revenu pour annoncer la fin du monde ?

Charles Quint - L'Empereur du Saint Empire... et du Mexique
Charles Quint - L'Empereur du Saint Empire... et du Mexique

Pourtant, c'est cette petite troupe qui ressemblait plus à une bande de mercenaires qu'à une armée régulière qui mettra à bas un empire de plusieurs millions d'individus, cela en à peine 3 ans (et avec l'aide de tribus indiennes rebelles aux aztèques). L'empereur Charles Quint avait exigé l'impossible : ce qui fut fait. Il faut dire que le moment était propice pour les Espagnols. Les légendes aztèques prédisaient la destruction prochaine du monde, de leur monde... Une comète, des navires étranges aperçus au large, le retour du Dieu Quetzalcoátl... Il devait se passer quelque chose. Au fond, le débarquement de Cortès ne surpris pas les Indiens. Et lui-même, conscient de cet atout inespéré, put tirer profit de cette situation pour le moins étrange.

Moins de deux ans après son débarquement, Cortès est la maître de Tenochtitlán, la capitale aztèque. Son premier geste symbolique sera de consacrer les temples païens (les pyramides) et de faire dire la première messe de la nouvelle ville : Mexico (la scène sera peinte par José Vivar Valderrama). En moins de 10 ans, il réalisa la Conquête et devint le maître du pays rebaptisé fièrement « Nouvelle Espagne ». L'empire de Charles Quint s'étendait maintenant de l'Orient à l'Occident, un empire sur lequel « le soleil ne se couchait jamais ». Sur une population estimée de 80 millions d'Indiens à l'arrivée des Espagnols, on estime à plus de 70% la proportion de la population qui fut décimée par la guerre, la maladie, l'alcool et le travail forcé. Un génocide sans précédent qui hante encore et pour toujours les esprits.

« Tant de villes rasées, tant de nations exterminées,
tant de millions de peuples passez au fil de l'espée,
et la plus riche et belle partie du monde
bouleversée pour la négotiation des perles et du poivre !
Mechaniques victoires.
Qui mit jamais à tel pris le service de la mercadence et de la trafique ? »

Montaigne

« La consécration des temples païens de Mexico » par Jose Vivar Valderrama - Datée du milieu du XVIIIe siècle
« La consécration des temples païens de Mexico »
José Vivar Valderrama, milieu du XVIIIe siècle
Palais des beaux-arts de Mexico

Dès l'époque de la Conquête, des esprits éclairés tel Montaigne dénoncèrent la cruauté et la cupidité des Espagnols. On pense à Bartolomé de Las casas qui évitera l'extermination totale des Indiens que l'on hésita longtemps à considérer comme de véritables hommes. Pourtant, en Amérique du nord on commettra plus tard les mêmes erreurs. De Tenochtitlán, qui est devenue Mexico, il ne reste rien. Ce n'est que depuis peu, et notamment avec la construction du métro, que l'on commence à rechercher et restaurer les vestiges qui se trouve sous la nouvelle ville. Le temps est passé par là et le pays commence à peine à assimiler son prestigieux et chaotique passé, en entier. Même si la République actuelle a beaucoup de progrès à faire elle semble enfin accepter le multipartisme. Le P.R.I, parti au pouvoir depuis plus de 60 ans, perd du terrain et a déjà cédé la ville de Mexico en 1997 à l'opposition (Cuauhtémoc Cardenas du P.R.D.). Le pays regarde droit vers le futur. Les autorités ont enfin défini une politique pour préserver les traditions des peuples qui ne demandent qu'à être considérés comme de véritables citoyens. Aujourd'hui encore, on parle plus de 50 langues dans le pays et les Indiens commencent à trouver enfin leur place dans l'économie, grâce au tourisme, mais aussi à la lutte des zapatistes du Chiapas : la marche pacifique du Sous-Commandant Marcos sur Mexico en mars 2001 fut un triomphe; le gouvernement semble près à reconnaître leurs droits légitimes. sans oublier leurs origines et leurs traditions... Mais n'est-ce pas le rôle d'un gouvernement que d'assurer la cohésion de la nation ?

Bartolomé de Las Casas (1474-1566)
Bartolomé de Las Casas

Découvert en 1519, le Mexique est un pays jeune. Par son histoire d'abord. Le pays n'accéda à l'indépendance que le 21 août 1821 après une révolte contre l'autorité des Espagnols qui détenaient l'essentiel du pouvoir politique et économique depuis 300 ans. Le 21 août 1821: exactement trois siècles après la chute de Tenochtitlán. En 1810, sous la bannière de la « Vierge de Guadalupe », Miguel Hidalgo et Ignacio Allende, « Les serviteurs de la Nation », tenteront un premier coup d'état mal préparé, ils furent rapidement arrêtés et fusillés. En 1824, la République accouche enfin dans la douleur et le pays acquiert enfin son indépendance face à la vieille Europe. On s'accorde sur un programme en trois points : « Religion, indépendance et union ». Mais tous veulent le pouvoir : coups d'états, révoltes, assassinats, guerres, occupations... En 1848, les états-Unis annexent le Nouveau-Mexique et la Californie, amputant ainsi e ainsi le pays de la moitié de son territoire... « Ce qu'ils avaient d'abord acheté sous la contrainte, ils le prirent alors par la force » (La Floride avait déjà été racheté par les Etats-Unis en 1819). On se souvient de Fort Alamo, mis ce fut là une des rares victoires de l'armée mexicaine. Comme on le voit, le pays aura tout subi. Et il gardera la réputation d'une nation aux mœurs violentes, surtout lorsqu'il s'agit de politique.

« Pauvre Mexique.
Si loin de Dieu et si proche des Etats-Unis. »

Porfirio Díaz

Avant l'indépendance...

En 1776, il existe 13 colonies anglaises à travers le territoire nord-américain qui luttent contre la domination anglaise pour obtenir leur indépendance et qui finalement remporteront la victoire formant dans la foulée les 13 premiers états fédérés de la nouvelle république des Etats-Unis d'Amérique. En 1789, c'est au tour de la France de faire sa révolution qui atteindra son point culminant avec la mise à mort du Roi Louis XVI. Il en restera cependant la déclaration des Droits de l'Homme et le fameux « Liberté, égalité, fraternité » qui marquera les esprits ce cette époque et qui servira de modèle pour tous les pays encore sous le joug des colonisateurs et notament bien sûr dans toute l'Amérique latine...

la conspiration de Querétaro

Au Mexique, en 1810, le maire de Querétaro, Miguel Domínguez et son épouse Josefa Ortiz de Domínguez, commence à réunir secrètement des responsables militaires de haut rang comme Ignacio Allende et Juan Aldama. Se joint à eux Miguel Hidalguo y Costilla, un simple curé de campagne de la ville de Dolorès près de Mexico. Malheureusement, les conspirateurs furent démasqués mais Josefa Ortiz réussit à prévenir à temps certains d'entre eux dont Hidalgo et Allende.

Le célèbre portrait de Miguel Hidalgo initiant la révolte populaire de 1810
Le célèbre portrait de Miguel Hidalgo
initiant la révolte populaire de 1810

N'ayant d'autres choix que de se battre, ils décident de lancer l'insurrection populaire. Ayant fait sonner les cloches de son église de Dolorès pour attirer ses ouailles, les harangues du petit prêtre font mouche, c'est le fameux Grito de Dolores reste marqué dans les mémoires - et toujours aujourd'hui. Dans la journée du 16 septembre 1810, ils lèvent sans difficulté une véritable petite armée. Parcourant ensuite les campagnes alentours pour rappeller aux paysans et aux petites gens toutes les souffrances endurées depuis des décennies, les humiliations incessantes, les impôts trop lourds, les restrictions aux fonctions officielles qu'infligent les Espagnols aux autochtones (même s'il faut bien comprendre que la majorité de ces insurgés sont des Espagnols nés au Mexique, des créoles...). Les deux meneurs réussissent à convaincre ces pauvres gens à prendre les armes contre le gouvernement et à se diriger vers la capitale régionale, Guanajuato.

L'insurrection de 1810

A Atotonilco, Hidalgo prend l'étendard marqué de la Vierge de Guadalupe, la patronne du pays, et tel Jeanne D'arc, s'empare de San Miguel, de Celaya et de Salamanque. Puis ils partent pour Guanajuato où une fois arrivé ils exigent la reddition du gouvernement. Cependant, la ville est bien protégée par les Espagnols et les combats ne permettent pas de prendre la ville... jusqu'à ce qu'un mineur du nom de Juan José Martínez, mais que l'on surnomme « Pípila », a la bonne idée de porter sur son dos une grosse pierre plate qui, le protégeant des balles de fusil, lui permet d'atteindre les portes du bastion et d'y mettre le feu...

La statue du célèbre "Pípila" à Guanajuato
La statue du célèbre « Pípila » à Guanajuato

Cette victoire est suivie par la prise de Valladolid, et Zitácuaro et de Toluca, des villes d'importance, et elle permettent surtout de dégager la voie vers Mexico, avec plus de 80000 hommes résolus à en finir... Là, sur la montagne des Croix, la bataille fait rage contre l'armée espagnole et l'issue des combats est incertaine pour les deux camps même s'il semble que les insurgés prennent le dessus. Là, une décision oppose les deux chefs : Allende souhaite prendre possession de la ville mais Hidalgo s'y oppose, n'étant pas sûr de sa victoire militaire et surtout du comportement de ses hommes une fois rentrés dans la capitale. Il décide de faire route de nouveau vers Guanajuato... Pendant ce temps-là à Mexico, les royalistes pensent que les forces insurrectionnelles sont défaites alors qu'elles ne font que se dérouter vers le nord pour continuer le combat.

La fin de l'espoir...

Mais l'armée de libération connait alors ses premiers revers la déroute de Puente Calderón marque la fin de l'espoir. Trahis par l'un de leurs chefs, Elizondo, Hidalgo, Allende et les principaux autres chefs de l'insurrection sont capturés en mars 1811 à las Norias de Acatita de Bajan, dans le Coahuila, alors qu'ils font route vers les Etats-Unis pour s'approvisionner en armes. Ils sont tous condamnés, décapités et leurs têtes exposées au bout d'une pique au sommet du bastion de Guanajuato...

La victoire finale

Il faudra attendre plus de 10 ans et le défection d'un officier de l'armée, Iturbe, qui se retournera contre le gouvernement légal pour enfin parler de la vistoire des indépendantistes qui ne tarderons pas rallier d'autres officiers d'importance de l'armée régulière mais aussi d'autres rebels dont Guerrero qu'il était parti initialement combattre. Rusé et ambitieux, Iturbe finit par rallier la majorité de la population autour d'un projet commun simple et consensuel, le Plan d'Iguala, qui garantie la primauté du culte catholique, l'égalité des citoyens et... l'indépendance face au Royaume d'Espagne.

En mai 1822, le Congrès appuyé autant par les royalistes que par les anciens insurgés nomme et confirme Iturbide Empereur constitutionnel de l'Empire Mexicain, ce qui lui permet de rédiger enfin une nouvelle constitution et de proclamer la naissance du Mexique moderne.

La Constitution Mexicaine originale de 1821
La Constitution Mexicaine de 1821
Commémoration de l'indépendance du Mexique

En 2010, le Mexique fêtait donc les 200 ans de son indépendance... et en 2017, les 100 ans de sa Constitution...

2010 marquait une année exceptionnelle pour le Mexique et les Mexicains qui fêtaient avec enthousiasme les 200 ans de leur indépendance durement acquise. Initiateur du grand mouvement de libération qui a donné le visage actuel de l'Amérique latine, le Mexique peut s'enorgueillir de la force de son héritage et de la passion qu'elle voue encore à ses pères fondateurs, croyants et laïques, qui lui ont donné son identité actuelle...

En 1864, c'est un empereur à la solde des Français, Maximilien d'Autriche, qui monte sur le trône. Les espoirs mis en lui par les Européens seront vite compromis. Les Mexicains ne supportent plus ces intrusions dans leur destinée. Abandonné par les Français, il finira lui aussi fusillé trois ans plus tard. La fin du siècle est marquée par la dictature interminable de Porfirio Díaz. En 1911, la révolte reprend avec Zapata. Les revendications du peuple sont toujours les mêmes : le partage des terres et la démocratie. Au bout de six ans de guérilla, une nouvelle constitution est approuvée. Mais Zapata l'aura payée de sa vie. Le président Venustiano Carranza fait entrer le Mexique dans la modernité même si seulement 1/100 des terres aura finalement été redistribué. Le pouvoir est désormais entre les mains de la bourgeoisie libérale et du P.R.I., Parti Révolutionnaire Institutionnel (drôle de nom pour un parti politique !), et qui cristallisera cet état de fait en dirigeant le pays d'une main de fer pendant 70 ans, n'hésitant pas à faire assassiner ses adversaires politiques devenus trop populaires, comme pour les élections présidentielles de 1994. Et pour finir, la calamiteuse présidence de Carlos Salinas de Cortari, summum de la corruption d'état, sa fuite et son exil à Dublin...

Le nouveau président, en 1994, Ernesto Zedillo Ponce de León, sera obligé sous l'œil des instances internationales d'administrer un remède de cheval à un pays au bord du gouffre : dévaluations, privatisations, faillites... Mais cela n'a pas suffit. Aujourd'hui, Le P.R.I. est bien obligé de partager le pouvoir. Les scandales et les pressions internationales ont eu raison de cette politique sans alternance. Le P.R.I. avait déjà cédé la Mairie de Mexico à l'opposition mais maintenant c'est la présidence de la République avec le succès de Vincente Fox Quesada du P.A.N. (ancien patron de Coca-Cola Mexique) c'est un immense espoir qui traverse le Mexique mais l'essentiel reste à faire dans un pays où il est d'usage d'avoir le portrait du président accroché dans son salon (et côtoyant la photo du Pape).

Elections de Juillet 2000 - L'enterrement du P.R.I.
« L'enterrement du P.R.I. » - Juillet 2000
La Constitution Mexicaine originale de 1821
...et Vicente Fox Quesada,
« premier président de l'alternance »
« Depuis 1810 et sa sécession avec l'Espagne,
le Mexique a connu une douzaine de belles Constitutions
et plus encore de Déclarations d'Indépendance et de Réformes.
Un bon nombre des ces constitutions furent qualifiés de libérales,
les autres de radicales, d'autres encore de centralisatrices.
Chacune se présentait comme un miracle de perfection théorique;
chacune est née et morte dans un bain de sang... »

Sybille Bedford

La Constitution du Mexique de 1917

Miguel Hidalgo et son célèbre Grito... décapité. Iturbe... fusillé. Pancho Villa... assassiné. L'empereur Maximilien... fusillé. Emiliano Zapata qui popularisa le fameux « ! Que vivá Mexico ! »... assassiné. Bartolomé de Las casas, le « Père des indiens », déchu. Carranza, le père de la Constitution mexicaine de 1917 (on fête d'ailleurs son centenaire cette année 2017),... assassiné. Huerta, Madero... fusillé. Benito Juárez, le président métis,... Le pays ne trouvera la paix civile et politique qu'à partir de 1929 et la célèbre Révolution de Printemps de Calles. Comme le dit Carlos Fuentes : « Il n'y a pas eu un seul héros qui ait réussi, au Mexique. Pour être des héros, ils ont dû périr». Tous ces héros, toutes ces figures qui ont façonnée la Nation sont encore adulées et respectées. Je vous conseille d'aller au Mexique pour le 16 septembre, c'est la date de la Fête nationale et dans tout le pays la foule descend dans les rues pour la célébrer. C'est le plus beau jour de l'année au Mexique. Après cinq siècles de cohabitation, les indiens ne sont plus tout à fait des Indiens et les Espagnols n'ont plus beaucoup d'attaches avec leur mère patrie. Le Mexicain type est un créole, issu de l'émigration espagnole et ouest-européenne. Et pour la Fête nationale, toutes les communautés se mélangent pour célébrer cette « mexicanité » qui peut enfin s'affirmer...

« Il faut oublier
Tout oublier
Tout peut s'oublier
Oublier le temps des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coup de pourquoi
Le cœur du bonheur. »

Jacques Brel

Les Heros du Mexique - Fresque de Diego Rivera
« Les Héros du Mexique » - Fresque de Diego Rivera
(Palais Présidentiel - Mexico)

Il y a peu de temps encore, les Mexicains aimaient dire de leur pays ressemblait à une URSS où les dissidents seraient la majorité... Il faut savoir que les syndicats ouvriers sont souvent dirigés par des hommes appartenant à la hiérarchie du P.R.I. Les choses évoluent peu à peu mais la révolte gronde toujours comme au Chiapas où la mainmise du gouvernement central ne semble plus être acceptée. La situation reste toujours tendue même si les revendications des rebelles zapatistes semblent être devenues acceptables pour le nouveau gouvernement de Vicente Fox. Mais il faut savoir aussi que Mexico a été et reste toujours une ville providentielle pour les exilés et les dissidents de tous bords. On se souvient de Léon Trotsky bien sûr (lui aussi finira assassiné), mais on n'a guère parlé du Shah d'Iran, qui trouva ici une capitale tolérante et agréable à l'époque où le Moyen Orient basculait dans l'Islamisme. Disons aussi que c'est à cette époque que le reste de l'Amérique Latine s'organise pour liquider les derniers opposants aux régimes totalitaires qui s'étaient mis en place un peu partout : Uruguay 72, Chili 73, Argentine 76, Colombie 78...

La frontière du Mexique à Tijuana
La borne frontière à Tijuana

Et il ne faut pas croire ces préjugés qui nous cachent la vérité. On imagine souvent le Mexicain, somnolant pendant toute la journée, n'ayant rien d'autre à faire. C'est faux. Envieux de leurs voisins américains, ils rêvent d'atteindre leur niveau vie. Ce qui, par endroit, est déjà une réalité. Même si le Mexicain est le premier à reconnaître les difficultés de son pays, il vaut mieux éviter d'en parler :« Vous n'êtes pas de la famille... » , mais il reste toujours fier de son pays, de son histoire, de l'avenir toujours prometteur qui s'annonce : « Ya, México si ! ». Le pays est une véritable ruche où tous le monde cherche à gagner de l'argent. La manne du pétrole et du tourisme a enrichi rapidement le pays et beaucoup de ses voisins le regardent maintenant avec envie. Les chômeurs, les enfants, les vieux, chacun se débrouille pour vendre quelque chose dans la rue ou sur les marchés. On s'entraide, on crée un petit commerce, on émigre, on place son argent aux états-Unis. pour le préserver de l'inflation. Et ça marche ! Il était un temps où les Mexicains, avec leur humour noir si coutumier, n'hésitaient pas à dire :

« Le travail se meurt.
Fort heureusement, les Mexicains aussi ! »...
Andrés Manuel López Obrador - Le nouveau président mexicain élu en 2018
Andrés Manuel López Obrador
Le nouveau président mexicain depuis 2018
Sept choses à savoir sur le nouveau président mexicain, Andrés Manuel López Obrador - « Le Monde » - Article du 02/07/2018

En juin 2012, le grand favori des sondages a gagné. Après une campagne âpre et incertaine, le PRI revient au pouvoir après 12 ans de purgatoire grâce au sémillant Enrique Peña Nieto. Il va profiter de la belle santé économique du pays face à la crise mondiale ce qui lui permet désormais d'assumer sans détour son rôle de grand de ce monde. Effectivement, le président Caldéron a laissé un pays relativement prospère face à la morosité générale et même dans le domaine de la sécurité intéreure (malgré les drames récurrents provoqués par les cartels de la drogue), il a réussi à obtenir des résultats et tout le monde s'accorde à trouver aujourd'hui la ville de Mexico, jadis connue pour ses enlèvements crapuleux et ses règlements de compte, est devenue plus sûre que Rio ou Caracas. Il faut savoir qu'aujourd'hui plus de 20000 Français vivent au Mexique et que cette destination est encore plus favorable pour les petits investisseurs qui découvriront un pays neuf et enthousiaste, avec des yeux résolument tourné vers l'avenir.

« ... Danone a développé sa plus grande usine de production de yaourts au Mexique et Eurocopter vient de s'y installer.
Deux laboratoires Cousteau ont même été ouverts, l'un à La Paz (Basse-Californie), l'autre à Merida (Yucatan) en association avec l'Ifremer et l'UBO.
... De nombreux Bretons sont présents dans ce pays devenu la douzième puissance mondiale, le 4ème producteur d'œufs, et le 5ème producteur de pouletsavec une croissance de 4%.
Au moment ou le Brésil plonge dans la récession, le Mexique, qui réalise 80% de ses échanges avec les États-Unis, et où toutes les grandes marques sont implantées,
commence à exporter plus de voitures que son grand voisin. »

Hubert Coudurier - Le Télégramme de Brest

En 2017, la donne a changé avec l'arrivée au pouvoir du nouveau président américain Donald J. Trump... Accusé de populisme, le Mexique a été présenté comme l'une des ses bêtes noires tout le long de sa campagne et, une fois élu, le premier incident n'a pas tardé avec l'annulation de la visite du président mexicain suspendue sine die à la suite d'un échange viril et stérile qui n'a fait que confirmer la volonté de l'Américian de demander des comptes à son turbulent voisin... La volonté de construire un mur tout le long de la frontière - de le "terminer" en fait - et d'envoyer la facture au gouvernement mexician a fini par exaspérer le président Peña Nieto qui, fort de son honneur, n'a pas souhaiter rentrer dans un bras de fer dont il ne serait pas forcément celui qui aurait le plus à perdre...

« Le Mexique paiera pour le mur, croyez-moi, à 100 %. Ils ne le savent pas encore, mais ils paieront pour le mur »

Donald Trump en août 2016

En savoir plus avec det article du Monde : « Donald Trump défend son mur... »

« Je regrette et condamne la décision des États-Unis de continuer la construction du mur qui, depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise... »

Le président Peña Nieto sur son compte Twitter le 26 janvier 2017

« Punki » - Rafael García
« Punki » - Rafael García
Le Mexique est un pays fascinant car il mélange deux traditions :
celle qui est venue d'Europe et celle qui était déjà là avant l'arrivée de Christophe Colomb.
Les Mexicains tentent depuis des siècles de se concilier ces deux origines,
en essayant de savoir s'ils sont des sorcières et des catholiques, des Blancs ou des Indiens, des bourgeois ou des révolutionnaires.
Cette dualité explosive est vécue à travers tout le pays mais elle est sublimée dans le Zocalo, la place principale de Mexico.
Ici, ils sont tous côte à côte, entre les ruines des etmples aztèques et la cathédrale métropolitaine.
Et là vous pouvez prendre des photos des enfants comme celui-ci portant en eux leur patrimoine culturel ambivalent.
Comment puis-je décrire, en termes de stéréotypes ? Êtes-vous un punk ou un Indien ? Pouvez-vous être les deux à la fois ?
Qu'est-ce que Sid Vicious ou Cuauhtémoc penseraient s'ils relevaient la tête et s'ils le regardait ?

Rafael García

Ce temps semble bien être passé. Malgré sa dette colossale, le Mexique est un pays riche qui compte désormais sur la scène internationale. Les banquiers ne s'y trompent pas. Les Américains non plus qui ont su créer l'ALENA en 1994, une sorte de marché unique à l'échelle du continent. Le Mexique perd peu à peu son complexe d'infériorité face à son puissant voisin. D'ailleurs, la politique économique libérale menée jusque-là par le parti conservateur du président Zedillo a été unanimement reconnue par les instances internationales. Les élections qui viennent de se dérouler au mois de juillet 2000 ont donné la victoire au candidat de la droite libérale du P.A.N. (Parti d'Action Nationale). Vicente Fox Quesada a-t-il vraiment tiré parti de la dynamique que son élection a créé au sein du peuple (et notamment au Chiapas ou les élections ont fait, la aussi, basculer le pouvoir et qui connaît toujours en 2005 des tensions), répondant aux attentes des autres nations ? L'élection présidentielle mouvementée de 2006 puis celle de 2012 traduisent encore les tensions entre toutes les contradiction d'un pays hésitant encore entre l'ouverture au monde et le replis sur soi face à une mondialisation incertaine. Et surtout, le pays connait toujours la violence sauvage liée aux cartels de la drogue et dont l'origine demeure bien sa pauvreté endémique : avec 2186 meurtres en ce mois de mai 2017, le Mexique n'a jamais connu autant de violence depuis que les statistiques criminelles existent (dans le Libération du 24 juin 2017)...

Avec le nouveau mandat du président Trump aux USA en ce début 2017, et le début de reprise économique qui se dessine malgé tout, il est tentant de penser que Mexique va faire de plus en plus parler de lui... Mais dans quel sens ?

Et surtout, en 2018, l'élection assez attendue - mais depuis longtemps... - d'Andrés Manuel López Obrador, l'ancien maire de Mexico surnommé affectueusement AMLO, devrait changer la donne et redonner espoir en un véritable changement de politique tant au niveau économique que social. Il pose comme pierre angulaire de son programme électoral une véritable politique anticorruption, qu'il rebaptise « guerre contre la mafia du pouvoir » et qui rencontre un fort écho dans toutes les couches de la population. Et de montrer aussi bien sûr une forte volonté de faire entendre la voix de son pays face à sans puissant voisin si aimé et si détesté : les États-Unis (Il n'hésitera pas d'ailleurs à traiter Donald Trump de « brute irresponsable » !).

Elu en juillet 2018 avec 53,2 % des voix, le nouveau président est entré en fonction en décembre 2018 et a pu dès le départ montrer ses priorités face à l'ancien président Enrique Peña Nieto dont le moins que l'on puisse dire est qu'il n'aura pas marqué l'histoire du Mexique (et qui l'avait battu précédemment en 2012, avec un léger soupçon de fraude électorale...).

Phot originale : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Reuni%C3%B3n_con_el_Presidente_Electo,_Andr%C3%A9s_Manuel_L%C3%B3pez_Obrador_8.jpg
La passation symbolique du pouvoir par le président mexicain Enrique Peña Nieto à Andrés Manuel López Obrador - Mexico, le 9 août 2018

Autre moment notable de ce début de mandat, la volonté de revenir sur le passé et des relations entre le Mexique et l'Esapgne, son « colonisateur »... En 2021, le Mexique va commémorer le bicentenaire de son indépendance et dit espérer qu'elle soit l'occasion d'une « réconciliation historique » entre les deux pays :

« J'ai envoyé une lettre au roi d'Espagne
et une autre au pape pour que le récit des abus soit fait
et que des excuses soient présentées aux peuples indigènes (du Mexique)
pour les violations de ce qu'on nomme aujourd'hui leurs droits de l'homme »

Discours lors de la Commémoration des 500 ans de la bataille de Centla de Tabasco
Vidéo Facebook - Lundi 25 mars 2018 - A partir de 16:30 mn (esp.).

On sait que la France par exemple a connu et connaît encore ce type de questionnement de la part d'intellectuels et de descendants de ses anciennes colonies mais ici c'est plus directe : courrier au roi d'Espagne et même au Pape ! On ne peut s'en étonner de la part d'AMOLO qui a su coaguler autour de sa personne les demandes de toutes les minorités aussi bien sociales qu'ethniques de son pays. Mais pas sûr que cela soit le marqueur le plus pertinent de sa volonté de réforme malgré le fait que l'on sent bien la volonté de remettre en avant la « fierté mexicaine ». La réponse du gouvernement espagnol auquel était demandé des excuses ne s'est pas fait attendre : « L'arrivée, il y a 500 ans, des Espagnols sur le territoire mexicain actuel ne peut pas être jugée à l'aune de considérations contemporaines... Nos peuples frères ont toujours su lire le passé sans colère et dans une perspective constructive, comme des peuples libres avec un héritage commun et une influence extraordinaire ». Bref, inutile de rouvrir le délicat dossier de la Conquête... et de plutôt regarder vers le futur !

Les plages paradisiaques mexicaines font la réputation du pays
Les plages paradisiaques mexicaines font la réputation du pays
« Le Mexique ne s'explique pas ;
on croit dans le Mexique,
avec fureur, avec passion,
avec découragement »

Carlos Fuentes

Plus d'infos sur l'histoire du Mexique

L'histoire du Mexique au Musée National d'Anthropologie :

http://sabyplanete.eklablog.com/mexique-jour-1-mexico-le-musee-national-d-anthropologie-a59628021

Une chronologie de l'histoire du Mexique :

www.kronobase.org/chronologie-pays-Mexique-112.html

Un blog impertinent sur le Mexique d'aujourd'hui : fuckyeahmexico.tumblr.com (esp.)

Les articles de Wikipedia :

« La Révolution mexicaine »

« La Guerre d'indépendance du Mexique »

Bienvenue à Mexico !
Bienvenue à Mexico !

Articles connexes sur ce site

« Le Mexique aujourd'hui »

« La Conquête »

« Les Indiens du Nouveau Monde »

« Les premiers Mexicains »

« La conquête du Mexique par les Européens »

« La Jeunesse du Mexiques »

Pour en savoir plus sur la situation économique du Mexique pendant les années 2000, lire l'article de Matthieu Bony :

Mexique, pays du « 1er Monde »

Pour en savoir plus sur la Révolution de 1910 et les Caudillos :

Caudillo : Zapata, Pancho Villa, Obregón...